LĂ©gislatives
L’extrême droite ne doit jamais arriver au pouvoir : mobilisons-nous !
Nous partageons, suite au résultat du premier tour des élections législatives, l’émotion des milliers de personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de tou·tes celles et ceux qui ont la démocratie et le progrès social au cœur.
Macron a agi de manière irresponsable avec la dissolution de l’Assemblée nationale alors que les résultats de l’extrême droite étaient au plus haut.
Les résultats du 1er tour confirment l'ancrage massif du Rassemblement national et le danger réel de l'extrême droite au pouvoir puisqu’elle sera présente via des candidat·es RN et alli·es Les Républicains ! dans 443 circonscriptions au second tour. Les candidat·es macronistes sont largement sanctionné·es pour leur soutien à la politique antisociale et autoritaire du gouvernement et de Macron. La coalition de gauche, soutenue par le mouvement social , incarne un sursaut dans cette déflagration avec une qualification au second tour dans 413 circonscriptions. Ce sursaut a été réalisé par l'unité que réclamait les travailleur·euses et la jeunesse.
Pourtant l’extrême droite est un danger pour la démocratie et pour les libertés publiques. Le RN a construit son programme sur la peur et la haine des personnes racisées et notamment, des personnes musulmanes, des personnes LGBTQIA+, des personnes précaires mais aussi sur une vision rétrograde de la place des femmes. Son programme conduit à un recul des libertés et des droits mais aussi à une société toujours plus violente et à une aggravation de la crise écologique. Son programme n’améliorera en rien nos conditions de travail et nos rémunérations. L’école publique et l’enseignement supérieur ne se remettraient pas de l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. C’est Roger Chudeau qui est pressenti pour devenir ministre de l’Éducation Nationale en cas de victoire des xénophobes. Lire à ce sujet l’article du café pédagogique Achtung : Chudeau ! Un ministre à l’extrême droite toute ?
Face à ce projet réactionnaire, le Nouveau Front populaire reprend une large part de nos revendications pour l’école, à commencer par la baisse du nombre d’élèves par classe, l’abrogation du Choc des Savoirs et la titularisation des personnels AESH.
Il n’y aucune résignation à SUD éducation, notre combativité reste pleine et entière : SUD éducation appelle tou·tes les personnels à se mobiliser massivement pour empêcher l’extrême droite d’arriver au pouvoir.
L’heure est à la mobilisation générale, chaque voix compte, SUD éducation appelle tou·tes les personnels à porter la discussion.
Indépendamment du résultat des élections, c’est le moment pour les personnels de se syndiquer en masse pour défendre les droits des personnels, les libertés publiques et le service public d’éducation et de s’impliquer dans les mouvements pédagogiques porteurs d’émancipation.
Enfin, SUD éducation appelle à voter massivement pour battre l’extrême droite et ses alliances dans les circonscriptions : pas une voix, pas une circonscription aux mains de l’extrême droite !
Rendez-vous le 10 juillet Ă 14h pour une AG post-Ă©lection de SUD Ă©ducation Ă la Bourse du travail
Vendredi 5Â juillet
Rassemblement de soutien à un·e camarade intersexe et antifasciste.
Ce vendredi aura lieu le procès d’une personne accusée d’avoir participé à l’endommagement du Bazar, face à une partie civile composée d’ancien·ne·s membres de l’Alvarium ou sympathisant·e·s, a été lancé un appel à soutien pour le·a militant·e intersexe à 13h devant le tribunal d’Angers.
Le jeudi 13 juin, iel a été perquisitionné•e à son domicile puis mis·e en garde à vue avant d’être incarcéré·e à la maison d’arrêt d’Angers. Trois jours plus tard, iel a été libéré·e suite à son refus de comparution immédiate et à sa demande en vue de préparer sa défense. Les raisons qui poussent les militant·e·s à s’engager dans les luttes antifascistes sont multiples, relèvent à la fois d’expériences intimes et collectives.
Extrait du témoignage de la personne concernée:
“Je m'appelle Max, j'habite à Angers et je suis un•e militant•e antifasciste et intersexe, je suis né•e au début des années 90 en région parisienne. Après ma naissance ma variation génitale (hypospadias(1)) a été opérée dès mes 18 mois. C'était censé être une intervention de routine pour "corriger" un problème de canal urinaire. Cette chirurgie n'a tenu que 1 ou 2 ans, et c'est le premier souvenir d'enfance que ces points de suture qui éclatent quand je vais aux toilettes de l'école maternelle. J'ai ensuite subi quatre "rattrapages" de cette chirurgie ratée avec différents chirurgiens de l'APHP, avec d'autres complications jusqu'à mes 7 ans. Vers 11 ans, j'ai subi une ectopie du testicule gauche, c'est-à -dire la descente par chirurgie d'un testicule dit "ascenseur", fait en réalité pour empêcher le développement à la puberté de caractéristiques sexuelles secondaires jugées plus féminines. [...]
La découverte d'histoires d'inters ayant échappé à ces opérations non-consenties ou étant né•es avant ces protocoles a été précieuse, nous avons toujours été seul•es et sans représentations positives des nôtres, avec l'idée qu'il ne fallait pas se plaindre car nous étions "guéri•es". En réalité nos corps étaient sains, il n'y avait et il n' y a toujours aucune urgence vitale pour justifier ces interventions.
L'accès au savoir et à la communauté est une nécessité vitale pour toutes les minorités. Mon parcours vers un semblant d'autodétermination à été chaotique, je n'ai jamais vraiment compris mon inadéquation au monde, d'où venait mes syndromes post-traumatiques ni les pensées envahissantes qui ont jalonné mon enfance et mon adolescence. On nous a beaucoup menti et relayé les mensonges du milieu médical. Il a fallu que je fréquente des milieux autonomes féministes et transféministes et que je croise des personnes pleines de courage et de dignité qui m'ont enfin permis de me reconnaître en tant que victime, et non pas en tant qu'enfant malade, frappé par le destin, celleux que la société plaint facilement pour se donner bonne conscience, sans remise en question concrète de comment se reproduit le patriarcat, le racisme, l'homophobie et le validisme.
Il n'y a rien de pire que d'être soumis•es à un diagnostic qui d'un coup détruit tous vos droits fondamentaux. Au nom d'un soin qui n'en est pas un, on se permet tout sur nos corps.
Ces mutilations sont pour les urologues en chirurgie pédiatrique une occasion de parfaire leur technique, d'acquérir du prestige en s'entraînant sur des cobayes que personne ne va plaindre. Iels oeuvrent à la normalisation des corps, à rendre la biologie tristement hétérosexuelle, à maintenir l'illusion d'une binarité des sexes strictement hermétique. [...]”
Le témoignage complet est à retrouver sur les réseaux sociaux ici.
Stop mutilations intersexes! Ni oubli, ni pardon!
1-hypospadias = "fente en dessous" en grec, diagnostic utilisé par la médecine pour pathologiser les personnes intersexes qui sont généralement assignés garçon, il existe plus de 40 diagnostics médicaux qui désignent des variations intersexes.
16-21 Juillet 2024
Stop méga-bassines – Prochaine mobilisation internationale
Malgré l’ampleur décuplée des mobilisation anti-bassines, le gouvernement s’obstine à passer en force. Cette bataille emblématique pour l’eau en tant que bien commun et pour l’agriculture paysanne est encore à gagner. En ce mois de juillet, alors que les regards du monde entier se porteront sur la parade fluviale des Jeux Olympiques à Paris, il s’agira de nous allier pour remporter la plus essentielle des épreuves : trouver les gestes collectifs pour que l’eau soit enfin protégée dans ce pays et partout ailleurs. Nous appelons donc de nouveau à converger autour de la Venise verte en péril du Marais Poitevin, des étendues agricoles épuisées du Poitou, mais aussi de ses multiples repères et terres toujours fertiles. Préparez-vous à faire fleuve, par équipes, par rivières et par bassins versants.
Bassines en berne – Les méga-bassines sont des cratères géants d’une surface allant parfois jusqu’à 18ha, recouverts de plastique et remplis d’eau pompée dans les nappes phréatiques. Elles sont la dernière fuite en avant d’un modèle agro-industriel qui dégrade et assèche depuis trop longtemps nos milieux de vies. Elles sont avant tout conçues pour des cultures nécessitant une irrigation intensive, au profit d’une petite minorité d’agriculteur.rices, et ce aux dépens de formes de stockage et de partage de l’eau vertueuses, bénéficiant à l’ensemble des agriculteur.rices, de la population et de la biodiversité.
Pour lutter contre les méga-bassines :
- 19-20 juillet: Manifestations
- 16-21 juillet: Village pour la défense de l'eau
Plus d’infos en cliquant iciÂ