En grÚve le 19 mars : Journée de mobilisation dans la Fonction Publique
MOBILISĂ·ĂS : EN GRĂVE ET DANS LâACTION !
Comme en Seine-Saint-Denis ou chez nos voisins nantais, pour installer un vĂ©ritable rapport de force, seule un grĂšve dure fera accroitre un rĂ©el rapport de force et nous permettra de gagner! Continuons la mobilisation pour lâabandon du « Choc des savoirs » et pour lâannulation des suppressions de postes et la crĂ©ation des emplois nĂ©cessaires pour la rentrĂ©e 2024,pour reconsidĂ©rer la rĂ©forme de la voie professionnelle, notamment sur la classe de terminale, avec des enseignements ambitieux pour les Ă©lĂšves. Et pour de vrais moyens Ă la hauteur des besoins pour lâĂ©cole publique.
Pour mettre un terme Ă l'affaissement du pouvoir d'achat des agents, aux rĂ©munĂ©rations indignes de nombreux agents de catĂ©gorie C, des AESH, des AED et de nombreux agents contractuels et refuser de subir une annĂ©e blanche en termes dâaugmentation de traitement, nos organisations appellent Ă la grĂšve et Ă la mobilisation par tous les moyens le 19 mars.
CHOC DES SAVOIRS, câest toujours non !
Il semblerait que le MinistĂšre soit en phase de rĂ©tropĂ©dalage sur la question des groupes de niveaux. Ces groupes de niveaux se sont tout Ă coup transformĂ©s en groupes de besoins. Mais derriĂšre le maquillage des changements de lexique, les problĂšmes persistent. On nous annonce toujours une vĂ©ritable usine Ă gaz. Des rĂšgles floues, des dĂ©rogations Ă la rĂšgle, des personnalisations des parcours et tout cela sans moyens. On voit difficilement comment tout cela pourrait ĂȘtre mis en place.
La question des moyens nâest dâailleurs peut-ĂȘtre pas pour rien dans ce recul du MinistĂšre. Avec les 700 millions volĂ©s sur le budget de lâEducation Nationale et les derniĂšres annonces de Le Maire sur la poursuite des politiques dâaustĂ©ritĂ©, le temps nâest pas Ă lâattribution de moyens supplĂ©mentaires. Ce premier recul est aussi Ă mettre au crĂ©dit de notre mobilisation. Mais ne pensons pas quâil sâagit dâune inflexion de la politique Ă©ducative du gouvernement et n'oublions pas que câest toute la rĂ©forme du Choc des Savoirs que nous devons faire tomber en maintenant le rapport de force.
Journée de mobilisation dans la Fonction Publique le 19 mars
9h : AG Ă©ducation, salle Pelloutier (Bourse du Travail, Angers)
11h : Manifestation. DĂ©part place du Ralliement Ă Angers
20h : RĂ©union publique parents/profs salle Pelloutier (Bourse du Travail) autour
de la réforme du collÚge
Le 27 Mars Ă 20h : AssemblĂ©e-DĂ©bat Ă lâappel du CVL Ă Pelloutier
8 mars : GrĂšve FĂ©ministe
JOURNĂE DE LUTTE DES FEMMES
L es luttes fĂ©ministes ont permis de conquĂ©rir des droits. Câest pourquoi la journĂ©e du 8 mars ne se « fĂȘte » pas et nâest pas la « journĂ©e de la femme» mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !
Dix raisons (et pas limitativesâŠ) de continue la lutte pour le droit des femmes aprĂšs le 8 mars :
âą Les inĂ©galitĂ©s salariales persistent et les inĂ©galitĂ©s au travail restent lĂ©gions : temps partiels, congĂ©s parentaux essentiellement pris par les femmes, carriĂšres moindres, mĂ©tiers fĂ©minisĂ©s dĂ©valorisĂ©s avec les salaires les plus basâŠ
âą Les inĂ©galitĂ©s Ă la retraite sâaggravent au fil des rĂ©formes rĂ©gressives⊠et le gouvernement envisage de nouvelles rĂ©formes sur les droits familiaux et conjugaux ! Vers la fin des mesures compensatoires et les pensions de rĂ©version ?
âą Pour le droit Ă choisir dâavoir un enfant ou pas : lâavortement est menacĂ© de par le monde, et en
dĂ©gradant les services publics, en publiant un dĂ©cret contraignant pour les sages-femmes qui veulent pratiquer des IVG instrumentales, ce gouvernement limite de fait lâaccĂšs Ă lâIVG. Dans le mĂȘme temps il nous parle de «rĂ©armement dĂ©mographique »⊠Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre Ă bras le corps la question des inĂ©galitĂ©s femmes/hommes, et des manques de crĂšches!
âą Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., câest le contrĂŽle permanent!
⹠Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en
plus des violences Ă©conomiques. Les doubles discours sur la lutte contre les violences sexistes et
sexuelles continuent (cause nationale⊠et soutien dâagresseurs sexuels).
⹠Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration va
considérablement aggraver leur situation.
âą Les femmes handicapĂ©es subissent dâautant plus toutes ces violences et inĂ©galitĂ©s.
⹠Les femmes doivent souvent «souffrir» en silence⊠avec des traitements médicaux inadaptés et
un vide sur la recherche médicale quant au genre.
âą Les discours de lâextrĂȘme droite et rĂ©actionnaires gagnent du terrain : discours de haine qui
pointent les Ă©trangers comme boucs Ă©missaires des violences faites aux femmes, une petite musique sur le retour des femmes au foyer.
âą Des groupes rĂ©actionnaires stigmatisent toutes les tentatives dâĂ©ducation non sexiste et/ou Ă la
sexualité, seule maniÚre de combattre le patriarcat à la base !
Pour toutes ces raisons, nous devons faire de chaque jours un combat pour lâavancĂ© des droits des femmes et des minoritĂ©s de genre
AustĂ©ritĂ© budgĂ©taire pour lâEnseignement SupĂ©rieur et la Recherche
TOUCHE PAS AU GRISBIÂ !
Emmanuel Macron peut rĂ©pĂ©ter Ă lâenvi que la « Recherche est une prioritĂ© du pays » ou que « la France mĂšne la bataille des savoirs et de la recherche », les chiffres sont lĂ .
Dans un dĂ©cret paru au Journal officiel ce jeudi 22 fĂ©vrier 2024 suite aux annonces de Bruno Le Maire dâengager 10 milliards dâĂ©conomie en 2024 dont 5Mds⏠sur les ministĂšres, celui de lâEnseignement SupĂ©rieur et la Recherche paye une large part de cette austĂ©ritĂ© budgĂ©taire massive imposĂ©e par Bercy.
Plus de 900 millions dâeuros de crĂ©dits sont annulĂ©s pour la Recherche et lâEnseignement SupĂ©rieur ! Câest le programme « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » qui est principalement touchĂ© avec 383 millions dâeuros annulĂ©s, puis 192M⏠pour la recherche spatiale, 125M⏠pour la vie Ă©tudiante et 80M⏠sur le programme « Formations supĂ©rieures et recherche universitaire ».
Câest bien simple, notre secteur assure Ă lui seul 18% des coupes budgĂ©taires dans les ministĂšres. Avec la Recherche et lâEnseignement SupĂ©rieur, ce sont les ministĂšres de lâĂ©cologie, de l'Ăducation nationale, et le soutien Ă lâemploi qui sont les plus impactĂ©s. De leur cĂŽtĂ©, les ministĂšres de la DĂ©fense et de l'IntĂ©rieur sont largement Ă©pargnĂ©s. Des choix budgĂ©taires du gouvernement qui sâattaquent encore une fois aux services publics et Ă la transition Ă©cologique. Ces annulations de crĂ©dit laissent craindre une dĂ©gradation supplĂ©mentaire des conditions de travail des personnels et des conditions dâĂ©tude des Ă©tudiant·es.