En Europe comme ailleurs, les gouvernements et les forces politiques, avec l’assentiment d’une partie des forces syndicales, convertis à la loi du profit et à la concurrence « libre et non faussée », infligent depuis des décennies, des régressions sociales toujours plus radicales, transfert sur les citoyen-nes les coûts des crises du capital, sapent les fondements des protections sociales et des services publics, et dénient le danger écologique généré par le productivisme.
LE COUT HUMAIN DU CAPITAL EST MONSTRUEUX
Cela fait des décennies que le patronat bénéficie d’exonérations de cotisations, d’aides publiques, d’exonérations fiscales, et que le chômage continue d’augmenter. Cela fait des décennies que les capitalistes pratiquent la fraude fiscale, l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux, tout en continuant massivement à licencier, à augmenter les emplois précaires, pour préserver les dividendes des actionnaires. Cela fait des années que les conséquences sociales des décisions des multinationales donneuses d’ordre s’abattent sur les salarié-es des petites entreprises et font grossir les rangs des chômeurs-euses. Cela fait des années que les conditions de travail se dégradent et provoquent de plus en plus de suicides au travail.
LE COUT ECOLOGIQUE DU CAPITAL PEUT DEVENIR IRREVERSIBLE
Face au modèle productiviste et consumériste, nous devons poursuivre la remise en cause du contenu et des finalités de la croissance, pour entrer de plain-pied dans la transition écologique (relocalisation des sites de production, sobriété et efficacité énergétique, réparation, réutilisation, recyclage…). Les luttes des salarié-es, partout dans le monde, doivent remettre la souveraineté des peuples comme préalable à tous les changements sociaux. La souveraineté alimentaire doit gouverner la production agricole, l’activité industrielle doit être organisée pour satisfaire les besoins essentiels, le plus près possible des consommateurs.
LE COUT FINANCIER DU CAPITAL EST FARAMINEUX
Fraude fiscale, évasion fiscale, paradis fiscaux, exonérations fiscales, tous les moyens sont bons pour les capitalistes pour échapper aux impôts qui financent notre protection sociale. Les dividendes versés aux actionnaires continuent d’augmenter, les entreprises du CAC 40 leur ont versé 43 milliards d’euros en 2013 ! Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse d’exonérer les riches. Celui de François Hollande n’échappe pas à la règle. La promesse d’une réforme fiscale juste et redistributive s’est ensablée. Aucune remise à plat des niches fiscales injustes, pas de progressivité radicale de l’impôt sur le revenu. Rien n’a changé, il y a toujours un déséquilibre entre une fiscalité de plus en plus allégée pour les grandes entreprises (sous la pression du Medef) et l’augmentation du poids de cette fiscalité pour les ménages. Le consentement à l’impôt participe d’un véritable “contrat social” par le choix d’un financement, d’une prise en charge collective des besoins collectifs et par son rôle dans la répartition des richesses. C’est ce contrat social que le néolibéralisme veut détruire, pour achever le contrôle par les marchés (santé, éducation, environnement...) et accroître le profit des plus riches.
LE COUT DU CAPITAL POUR LA SOCIETE EST DESTRUCTEUR
Il détruit les principes fondamentaux de solidarité, d’égalité, de partage des biens communs et de défense des services publics. L’extension de la marchandisation, des privatisations, des activités et des secteurs publics, sont les dogmes du patronat et du social libéralisme.
Et comme il leur en faut toujours plus, les ministres de l’économie des pays européens avec leur homologue étasunien préparent la suite avec le grand marché transatlantique (PTCI ou TAFTA) avec pour corollaire :
La diminution des droits de douane et de nouvelles attaques sur les normes sociales, sanitaires et écologiques
La marchandisation de nouveaux pans de l’économie jusque là préservés par les services publics
Une attaque sans précédent contre la démocratie : les transnationales à la manœuvre, le contrôle citoyen à la trappe
Il va falloir être très vigilant pour que, à l’instar de l’AMI (accord multinational d’investissement), ce projet n’aille pas à son terme.
Il y a 15 ans, 76% de la richesse produite par notre travail était reversée en salaires.
Aujourd’hui, on ne nous restitue que 66% de la richesse que nous produisons.
Pendant ce temps, les dividendes versés aux actionnaires ont considérablement augmenté.
Ce n’est ni le « coût » du travail, ni le soit-disant poids des cotisations patronales et ni les 35 heures, qui sont le problème mais bien le coût du capital.
Toute politique économique qui se refuse à prendre ce problème à la racine est vouée à nous mener au désastre et à plonger dans la pauvreté des couches de plus en plus importantes de la population.
Patrons, actionnaires, banquiers s’enrichissent sur notre dos.
Imposons une autre répartition des richesses !
C’est dans cette perspective que Solidaires 49 appelle à participer aux grèves et manifestations le 15 mai.
lundi 5 mai 2014, par administrateur du jeudi
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